Un nouveau Président pour EUROFAC

Le 24 février, Nicolas COUDRY-MESNY a été élu Président d’EUROFAC en remplacement de Laurent RONCE, qui a souhaité mettre un terme à son mandat pour raisons personnelles.

Nicolas COUDRY-MESNY est responsable des achats de Sud-Ouest Aliment et Directeur de Sud-Ouest Mash. Familier de la FEFAC, il siège depuis plusieurs années au comité « Industrial Compound Feed Production » de la FEFAC et représente désormais la France au Board de la FEFAC et à son Comité exécutif.

Préparer la présidence Française de l’Europe

Au premier semestre 2022 la France présidera le Conseil de l’Union Européenne.

Aussi, EUROFAC s’est rapproché des autorités françaises pour rappeler que la construction d’une Europe plus solidaire, souveraine et respectueuse de l’environnement passera par la relance de la production européenne, la préservation du marché unique basé sur l’harmonisation des pratiques et des normes, le progrès technique et la recherche.

Parmi les sujets qui seront étudiés ces prochains mois, trois sont essentiels pour notre secteur d’activité :

  • La révision de la réglementation sur les additifs autorisés pour l’alimentation des animaux : Ce sujet intègre les questions de la souveraineté, de la dépendance aux importations et du soutien à l’innovation. Si l’élevage européen contribue aujourd’hui largement à la souveraineté alimentaire de l’Europe, il est toutefois dépendant de produits importés pour lesquels la production a été abandonnée ou limitée en Europe (tels les vitamines et les acides aminés). L’accès à de nouvelles solutions pour l’élevage est essentiel pour accompagner les transitions, nécessitant de lever les nombreux freins de la réglementation actuelle. C’est un point explicite de la stratégie « Farm to Fork ». Mobiliser et sécuriser la recherche et les investissements et faciliter l’accès au marché européen doivent figurer dans les objectifs du futur cadre réglementaire.
  • Le changement climatique et le risque de déforestation importée. Ce sujet intègre naturellement les objectifs de souveraineté en matière de protéines végétales. Au-delà, les entreprises investissent pour lutter contre la déforestation importée. Notre secteur, acteur de la SNDI, a mis en place, avec DURALIM, une large concertation au sein de la chaine alimentaire et développe des outils pour lutter contre ce risque. Il est essentiel d’élargir ces engagements et obligations à l’ensemble du marché européen pour garantir l’équité économique et l’efficacité des politiques publiques.
  • Le cadre législatif propre aux OGM : L’interprétation récente de la Cour de Justice de L’union Européenne concernant la définition des Organismes Génétiquement modifiés implique une modification prochaine de cette réglementation. De la définition des OGM, dépend celle des filières garanties « Sans OGM » et pose la question de l’accès aux matières premières. La future règlementation devra être totalement harmonisée au niveau européen afin d’éviter toute distorsion intracommunautaire. Cette harmonisation devra porter tant sur la définition des OGM que sur celles du « non OGM » et du « nourri sans OGM » ainsi que sur les modalités d’étiquetage et de contrôle.

Pour une action structurée à l'Europe

L’alimentation des animaux d’élevage est une activité très réglementée. La quasi-totalité des réglementations applicables sont issues de textes européens. Les politiques agricoles sont également largement dictées par des dispositions communautaires. Il est donc essentiel pour notre secteur de participer activement au débat européen et d’y renforcer la contribution et l’expertise française.

C’est la raison pour laquelle LCA Nutrition animale, avec le soutien du Bureau européen de La Coopération Agricole, s’investit fortement à l’Europe.

Au niveau de la COGECA, confédération européenne des coopératives agricoles, plus particulièrement au sein du Groupe Aliments des Animaux présidé par un représentant du Pôle Animal de La Coopération Agricole.

Au niveau de la FEFAC, au travers d’EUROFAC, représentation unique du secteur à la FEFAC regroupant La Coopération Agricole Nutrition Animale, le SNIA et l’AFCA-CIAL.

 

 

EUROFAC est pilotée par un Conseil d’administration de 10 membres. La Coopération Agricole Nutrition Animale y est représentée par :
• Jean-Luc CADE (GARUN-PAYSANNE)
• Nicolas COUDRY-MESNY (Sud-Ouest Aliments)
• Jean-Bernard LEROUX (NATUP)
• Hervé VASSEUR (EUREDEN)
• David SAELENS (NOVIAL) - Suppléant

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5 dossiers phares pour répondre aux enjeux du « green deal »

Faciliter l’accès à l’innovation des opérateurs en refondant le cadre législatif

des additifs :

Au cœur du pacte vert européen, la stratégie alimentaire « de la ferme à la table » reconnait la contribution des additifs pour l’alimentation animale à une alimentation plus saine et plus durable en Europe. La révision de la réglementation relative aux additifs pour l’alimentation animale est une des mesures identifiées pour mettre en œuvre cette stratégie. La réglementation actuelle impose en effet un cadre rigide, lourd et peu incitatif pour l’autorisation des additifs en Europe, conduisant à la perte de nombreux additifs et à des innovations en dehors du marché européen. Le futur cadre législatif devra apporter des améliorations stratégiques à la procédure d’autorisation pour faciliter la mise sur le marché des additifs en Europe et réduire la dépendance aux importations.

des OGM :

De même, la sélection et l’innovation variétale sont un des leviers déterminants pour permettre aux filières agricoles de mener leurs transitions. En particulier, les nouvelles techniques de sélection végétale ou « new breeding technologies » (NBT) ont un intérêt manifeste pour aider le secteur agricole à développer des agrosystèmes résilients et durables. Dans son étude publiée en avril 2021, la Commission Européenne met en avant que la législation actuelle n’est plus adaptée et doit donc être révisée. Dans le cadre de cette révision, La Coopération Agricole considère que la future règlementation relative aux OGM et aux NBT devra garantir aux agriculteurs français et européens un accès sécurisé et compétitif à l’innovation variétale pour leur permettre de relever le double défi de la souveraineté alimentaire européenne et de la lutte contre le réchauffement climatique. Elle devra en outre être totalement harmonisée au niveau européen afin d’éviter toute distorsion intracommunautaire. Cette harmonisation devra porter tant sur la définition des OGM que sur celles du « non OGM » et du « nourri sans OGM » ainsi que sur les modalités d’étiquetage et de contrôle.

 

Lutter contre la déforestation importée

En développant le devoir de vigilance

La future règlementation européenne visant à lutter contre la déforestation intégrée dans les chaînes d'approvisionnement devraient largement s’appuyer sur le devoir de vigilance, en mixant exigences obligatoires et initiatives volontaires tout en cherchant à établir un dialogue direct et ouvert avec les pays producteurs. Le Soja devrait, avec le maïs et le palme, figurer sur la liste finale de l'UE des cultures à risque de déforestation.

La FEFAC a initié une approche proactive du dossier en se concentrant sur la partie analyse de risque, en partenariat avec IDH, et en promouvant les lignes directrices Soja de la FEFAC comme un outil de réponse des entreprises d'alimentation animale à leur devoir de vigilance relatif à leurs approvisionnement en soja.

En renforçant les lignes directrices FEFAC pour un soja responsable

Le 3 février 2021, la FEFAC a publié ses nouvelles Lignes Directrices Pour un Approvisionnement en Soja Responsable. Diverses parties prenantes ont salué cette version révisée du Guide de Recommandation comme une référence importante pour le développement du marché du soja durable.

Conformément aux ambitions de la Charte Sustainability 2030 de la FEFAC, les Lignes Directrices mises à jour intègrent une série de critères supplémentaires essentiels et de nouveaux critères optionnels. Elle offre notamment aux détenteurs de schémas de certification de soja durable la possibilité de s’évaluer volontairement sur leur capacité à fournir du "soja sans conversion", en apportant des garanties crédibles et vérifiables que la culture du soja en question n'a pas entraîné la conversion des écosystèmes naturels.

Les fabricants français ont invité leurs fournisseurs de soja à vérifier la compatibilité de leurs schémas de certification « soja durable » avec ces lignes directrices en incluant le module « non-conversion ».

En réduisant la dépendance protéique de l’Europe

Quatre mesures spécifiques de la réforme de la PAC devraient permettre de stimuler la production européenne d'oléagineux et de protéagineux, et contribuer à réduire la dépendance de l'UE vis-à-vis des importations : les ecoschemes, les plans stratégiques nationaux, le soutien couplé et les programmes de développement rural.

Au-delà, l’autorisation des PAT de porcs, de volailles et d’insectes dans l’alimentation des monogastriques fait partie intégrante de la stratégie protéine de la Commission Européenne. Néanmoins, les contraintes techniques assorties à ces autorisations devraient en limiter considérablement les impacts.

 

Promouvoir le rôle « d’apporteur de solution » des fabricants d’aliments

Tout au long de l’année 2021, la FEFAC a développé une série de webinaires afin de pleinement communiquer sur le rôle fondamental de la nutrition animale dans la réalisation des objectifs de la stratégie "de la ferme à la table", ainsi qu'à répondre de manière proactive aux besoins actuels de la société et à participer au programme "Mieux légiférer" de l'UE.