Evaluer les matières premières et adapter leur approvisionnement

Vers une harmonisation européenne de la mesure des impacts environnementaux

Initié en 2014, le projet PEF (Product Environmental Footprint) a pour but d’évaluer les impacts environnementaux d’une large palette de produits alimentaires, dont les aliments pour animaux au travers du « Feed » PEF. Pour cela, Coop de France Nutrition Animale, au travers de la FEFAC, a participé en 2018 à la construction d’une méthodologie de calcul commune entre les différents pays européens, le « Feed PEFCR », et adaptée au secteur de la nutrition animale. Ce travail ouvre les discussions au sein de la Commission Européenne en faveur d’un affichage environnemental de nos produits alimentaires, à l’image du Label écologique, sur une base de calcul désormais harmonisée.

En parallèle, la FEFAC a publié fin 2018 une base de données gratuite via un institut indépendant : le GFLI (Global Food LCA Institute). La base de données ACV, ainsi que sa méthodologie, sont disponibles gratuitement sur le site de la Commission européenne

Le volet « européen » de cette base de données internationale intègre les données françaises Ecoalim et AgriBalyse, et est compatible avec la méthodologie du Feed PEF. Désormais, le GFLI travaille à l’élaboration d’un outil de calcul, afin d’accompagner les professionnels dans l’utilisation de ces données Les modalités d’accès aux données détaillées, permettant aux entreprises de l’alimentation animale, entre autres, de calculer l’ACV de leurs produits de façon fine, sont en discussion. Elles devraient être validées d’ici fin 2019.



Et concrètement, pour les FAB ?

Afin de calculer les impacts environnementaux de leur activité, les fabricants d’aliments peuvent donc utiliser la base de données PEF de la Commission Européenne (qui est issue du GFLI) ou directement celle du GFLI, dont le périmètre est plus étendu et dont le contenu sera régulièrement enrichi (données Brésil et Amérique du Nord en cours d’intégration).

Au niveau français, les trois syndicats de la nutrition animale accompagnent leurs adhérents sur le sujet et travail à l’élaboration d’un guide pratique à destination des fabricants d’aliments, pour faciliter l’utilisation de ces bases de données.

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Déployer DURALIM

Qu'est-ce que Duralim ?

Duralim est une plateforme collaborative, ouverte à tous ceux qui agissent au quotidien en faveur de l’alimentation durable des animaux d’élevage. Elle implique tous les maillons des filières agricoles et agroalimentaires, de la production de matières premières jusqu’à la distribution de produits animaux aux consommateurs. Ses 72 Membres sont des entreprises ou des organisations professionnelles, signataires de la charte Duralim. Ils œuvrent chacun à leur niveau pour promouvoir et améliorer la durabilité de l’alimentation des animaux d’élevage. Le reporting annuel de ces actions individuelles fait l’objet d’une compilation par le Secrétariat Duralim : la plateforme constitue donc un centre de ressources d’intérêt pour ses membres et permet de montrer l’engagement partagé de toute la filière pour une alimentation durable des animaux d’élevage.

Rejoignez DURALIM et devenez signataire ! www.duralim.org
Et pour plus d'informations : www.ra2018.duralim.org


 

Duralim : qu’en disent les membres ? qu’apprécient-ils ?


 

Photo de famille de Duralim : nos 72 membres (au 09/07/2019)


 

Duralim : quels sont travaux à venir ?

Plan d’actions pour le 2nd semestre 2019 et le 1er semestre 2020 :

  • Approfondir l’étude exploratoire sur le surcoût d’une « alimentation animale durable » dans les produits animaux destinés aux consommateurs
  • Opérationnaliser l’engagement « 100% durable, avec un objectif zéro déforestation » pour la partie « soja », en partenariat avec Earthworm : travailler avec les importateurs et les acteurs sur le terrain pour mieux comprendre les actions mises en œuvre et identifier celles efficaces et acceptées sur le terrain qui pourraient être soutenues par les membres de Duralim
  • Organiser 3 réunions thématiques :
    - Présentation des lignes directrices « soja responsable » de la FEFAC & de l’outil de comparaison de schémas de certification
    - Méthodologie et outils pour mesurer les impacts environnementaux de l’alimentation animale
    - Certification environnementale des productions végétales et animales

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Recycler les emballages de produits de nutrition

Dans un contexte où

  • Les éleveurs ont de plus en plus de difficultés à trouver des solutions pour ces emballages et expriment aujourd’hui le besoin de pouvoir bénéficier de solutions de collecte pérennes, réglementaire, et à coût maîtrisé pour la reprise des emballages vides de produits de nutrition.
  • Le recyclage de tous les emballages constituera une obligation règlementaire à l’échelle européenne dès la fin 2024(Article 7 de la directive 94/62/CE), échéance que pourrait anticiper le législateur français.

La profession souhaite anticiper la réglementation en mettant en place des filières de collecte volontaires.

Aussi, depuis juillet 2019, les syndicats français de la nutrition animale, Coop de France Nutrition Animale, SNIA et AFCA-CIAL ont initié une réflexion conjointe avec les organisations de producteurs (Coop de France et UGPVB) visant à mettre en place une filière de collecte et recyclage des emballages vides des produits de nutrition en s’appuyant sur les réseaux de collecte existant, avec la volonté qu’elle soit opérationnelle dès la fin 2020, le début 2021.

Sécuriser les Anciennes denrées alimentaires pour contribuer à la lutte contre le gaspillage

La lutte contre le gaspillage alimentaire constitue un enjeu sociétal majeur.

Le gaspillage alimentaire se réfère aux denrées saines et nutritives, produites pour la consommation humaine, mais qui sont jetées ou détournées vers des utilisations non alimentaires le long de la chaîne d'approvisionnement, de la production primaire jusqu'au niveau du consommateur final. Les substances destinées à être utilisées comme matières premières dans l’élaboration d’aliments pour animaux sont hors du champ du gaspillage alimentaire.

Il existe donc un enjeu majeur pour les industries agro-alimentaires de pouvoir valoriser leurs produits déclassés en alimentation animale. L’élevage dispose également d’un intérêt à valoriser ces produits souvent à haute valeur nutritionnelle. Cependant, cette valorisation ne peut se faire à n’importe quelle condition. En effet, ces produits doivent se conformer aux normes sanitaires et règlementations applicables au secteur de l’alimentation animale. 

Cette préoccupation essentielle a conduit la DGCCRF à saisir l’ANSES pour évaluer les risques liés, d’une part, à l’utilisation en alimentation animale des anciennes denrées alimentaires contenant des additifs non autorisés en alimentation animale et, d’autre part, aux pratiques de déballage mécanique des anciennes denrées alimentaires.

Coop de France Nutrition Animale a été auditionné dans le cadre de ces deux saisines.

Concernant la première, l’ANSES n’identifie pas de risque pour la santé animale ou la santé humaine lié à l’incorporation d’ADA contenant des additifs non autorisés en alimentation animale dans l’alimentation des animaux. Néanmoins, l’ANSES recommande d’apporter une intention particulière aux sulfites (E220 et E223) et de limiter les incorporations des ADA contenant des sulfites dans l’alimentation des animaux

Concernant la seconde, l’expertise est toujours en cours.