Coop de France et OQUALIM, membres de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire


Coop de France et OQUALIM sont membres de la Plateforme de la Chaîne alimentaire.

Cette plateforme est une des trois plateformes d’épidémiosurveillance en place dans les domaines de la santé animale, de la santé végétale et de la Surveillance de la Chaîne Alimentaire (SCA).

 

Elle rassemble, dans un mode d’organisation public-privé à gouvernance partagée, l’ensemble des acteurs impliqués dans la surveillance des dangers sanitaires : Etat, organismes d’appui scientifique, instituts techniques agricoles, représentants des professionnels des filières de production, de transformation, de distribution et de restauration.

Visant à inclure tous les stades de la chaîne alimentaire, alimentation animale comprise et tous les dangers (biologiques, chimiques ou physiques) susceptibles d'être présents dans les denrées d'origine animale et végétale, et pouvant représenter un risque pour l'Homme, la Plateforme SCA mobilise ainsi des acteurs de la production, de la transformation et de la distribution, ainsi que de la santé humaine aux côtés des pouvoirs publics.

Coop de France et OQUALIM se mobilisent également sur trois groupes de travail constitués dans le cadre de cette plateforme : l’amélioration des dispositifs de surveillance des Salmonella tout au long de la chaîne (GT ONDES), la surveillance des dangers chimiques et la qualité des données de surveillance. La Plateforme SCA a également ouvert des travaux sur la veille sanitaire internationale ainsi que sur les dangers microbiologiques autres que Salmonella.

Enjeux & contribution de la Nutrition Animale à la biosécurité des filières

La préservation de la santé animale est un enjeu majeur pour toutes les productions animales. Tous les territoires, toutes les filières, tous les intervenants en élevage sont concernés. Face à la diversité des agents pathogènes et des contextes sanitaires (alerte « salmonelles », Fièvre Porcine Africaine aux frontières, risque de résurgence de l’Influença Aviaire…), la vigilance doit être le quotidien de chacun.

A l’occasion du Symposium 2019 de TECALIMAN sur le thème « La biosécurité dans nos métiers : jusqu’où aller ? », les Syndicats ont lancé officiellement la première version des Contributions de la Nutrition Animale à la Biosécurité. Ce document couvre la biosécurité de l’approvisionnement des matières premières jusqu'aux livraisons en élevage.

Le groupe de travail « Biosécurité » (Coop de France Nutrition animale, Qualimats, SNIA, Tecaliman) poursuit par ailleurs ses travaux pour les compléter, en particulier sur les pratiques de nettoyage-désinfection. La réalisation d’une enquête à ce sujet au premier semestre 2019 doit permettre de partager rapidement de nouveaux supports aux fabricants d’aliments.

Le Conseil Scientifique de la Nutrition Animale y apporte également son expertise en proposant son savoir-faire en matière d’analyse des risques.

Enfin, la biosécurité dépassant les frontières, les Syndicats veillent tant au niveau national qu’au niveau européen et font valoir la nécessaire cohérence des dispositifs. Aussi les Syndicats participent aux projets de la FEFAC (workshop, task force…) pour partager les avancées de la Profession au niveau français et rappeler le besoin de connaissances objectives sur les risques et leur gradation.

Contribution de la Nutrition Animale à la Biosécurité
janvier 2019

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Généraliser la certification des fournisseurs avec OQUALIM

Certification des fournisseurs

Annoncé il y a bientôt 3 ans dans le cadre de la reconnaissance mutuelle avec les autres schémas de certification européen, l’obligation de certification de l’ensemble des fournisseurs selon un schéma reconnu par OQUALIM sera une réalité au 1er janvier 2020.

Les certifiés OQUALIM se sont organisés en prenant leurs dispositions pour s’y conformer : certification des fournisseurs selon des référentiels existants, fin des contrats avec les fournisseurs non certifiés à fin 2019…

Pour accompagner la mise en œuvre de cette exigence, les Présidents de Coop de France Nutrition Animale et du SNIA ont informé dès avril 2019 l’ensemble des organisations nationales représentant les fournisseurs de la nutrition animale. Le courrier envoyé à cette occasion présente et explique les motivations de la certification de tous les fournisseurs selon un schéma reconnu par OQUALIM pour pouvoir continuer à approvisionner les entreprises de nutrition animale certifiées OQUALIM.

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Acteur du plan EcoAntibio II

Accompagner les filières pour préserver l’efficacité des antibiotiques et lutter contre l’antibiorésistance

La lutte contre l’antibiorésistance, tant face aux enjeux de santé publique et animale qu’économiques, est l’affaire de tous. La nutrition animale y contribue en répondant aux besoins des animaux de rente, en proposant une alimentation saine (y compris via les bonnes pratiques de la Profession et les mesures de biosécurité) et en adaptant l’alimentation à chaque situation en élevage. Le Conseil Scientifique de la Nutrition Animale travaille à l’élaboration d’un document de synthèse pour illustrer ces contributions.

Préciser l’utilisation des antibiotiques via la déclaration des cessions d’antibiotiques des ayants-droits du médicament vétérinaire

Depuis la publication du décret n°2016/1788 introduit par la Loi d'avenir pour l'Agriculture, l'Alimentation et la Forêt (LAAAF), les ayants-droits du médicament vétérinaire (les vétérinaires, les pharmaciens et les fabricants d’aliments) sont dans l’obligation de déclarer leurs cessions d’antibiotiques.

Pour les vétérinaires et les pharmaciens, la DGAl doit encore publier un arrêté pour préciser les modalités pratiques liées à cette déclaration. La publication de celui-ci serait en partie conditionnée à la mise en place de l’outil correspondant. Le Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires (CNOV) a ainsi intégré un module spécifique dans son projet « CALYPSO », projet plus large pour permettre aux vétérinaires de se conformer aux nouvelles exigences pour l’exercice de leur profession. Le CNOV a confié le pilotage de ce projet à l’association « ADELIE ». La phase d’étude préalable au déploiement du module de déclaration de cession des antibiotiques, fait l’objet d’une convention avec la DGAl. Elle a par ailleurs été confiée à la société « Phylum ». Le lancement opérationnel de ce module, initialement imaginé pour début 2020, est à présent prévu pour 2021, sous réserve des conclusions d’une mission du Conseil Général de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER).

Pour les fabricants d’aliments, la déclaration des cessions de médicaments utilisés en médecine vétérinaire comportant une ou plusieurs substances antibiotiques est obligatoire depuis avril 2017 suite à la publication de la décision du directeur de l’Agence National du Médicament Vétérinaire (ANMV). La Commission Aliments Médicamenteux (CDFNA, SNIA) a défini un modèle simplifié pour la déclaration des cessions d’antibiotiques. Ce pilote sous forme de fichier Excel envoyé une fois par trimestre est temporaire dans l’attente d’une articulation avec le système de déclaration des vétérinaires. Une première étude de faisabilité technique sur l’échange de données informatisé relatif aux antibiotiques entre Calypso et le pilote de la nutrition animale est en cours (2ème semestre 2019). Cependant, il est d’ores et déjà possible de souligner que la solution des fabricants est pleinement opérationnelle. Largement et bien déployée, elle a permis à l’Anses-ANMV de mettre en ligne le 3 juillet 2019 un premier rapport sur les cessions d’aliments médicamenteux contenant des antibiotiques en France. La Commission Aliments Médicamenteux, vigilante à la non stigmatisation de l’aliment médicamenteux (en particulier au regard des autres voies d’apport du médicament vétérinaire), a eu de nombreux échanges avec l’ANSES-Anmv en amont de cette publication, notamment pour la circonstancier.  A l’avenir, un rapport annuel devrait être mis en ligne par l’ANSES-Anmv. Les Syndicats ont d’ores et déjà demandé à l’Agence d’être associés aux prochaines relectures.

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Fièvre Porcine Africaine et risque matières premières

Dans le contexte sanitaire de la Fièvre Porcine Africaine (FPA), le Conseil Scientifique de la Nutrition Animale a analysé les risques de portage du virus par les matières premières d’origine porcine (farines de sang principalement…) et a émis des recommandations de sécurisation diffusées début 2019, recommandations confortés par l’avis de l’ANSES du 30 juillet 2019 sur « l’évaluation du risque relatif à la dissémination du virus de la PPA par les cadavres et sous-produits animaux, et par les aliments pour animaux » (Saisine n° 2019-SA-0081).

Face à l’inquiétude de l’interprofession porcine (INAPORC) quant à l’utilisation de ces matières premières identifiées comme à risque, l’ensemble des opérateurs français fabriquant des aliments composés pour la filière porcine ont attesté, à la demande de leurs Syndicats, des mesures de précautions mises en œuvre au regard de ce risque potentiel (non utilisation ou application des mesures de maîtrise recommandées par le Conseil Scientifique de la Nutrition Animale). Cependant, au-delà de cet engagement, il faut souligner le rôle clé de l’éleveur quant aux choix pour l’alimentation de ses animaux (truies, porcelets, porcs) et de ses intrants en élevage.

Concernant les autres matières premières, il n’existe pas à ce jour de cas documenté de FPA lié aux matières premières végétales. Un avis de l’EFSA est attendu sur le sujet courant 2020.

Tant au niveau national qu’au niveau européen, Coop de France Nutrition Animale rappelle le besoin de connaissances objectives sur les risques et leur gradation.

Salmonelles : ASAP et alertes

De nouvelles alertes « Salmonelles »

Le Groupe de travail ASAP (Alerte Salmonelles Administration Professionnels) a démarré ses travaux début 2019. Il visait à définir des règles de gestion des alertes salmonelles claires, homogènes, partagées entre professionnels et administrations et stables dans le temps.

De nouvelles détections de salmonelles réglementées sur des matières premières sont venues fortement interférer sur ces travaux. Les propositions émises par Coop de France Nutrition Animale, le SNIA et le SYNACOMEX pour améliorer la surveillance « salmonelles » de la filière ou pour trouver des solutions alliant proportionnalité, sécurité sanitaire et réalité terrain lors des alertes, se sont heurtées à un refus de toute avancée significative et validée des Pouvoirs publics.

Leur réticence concernant la proposition de renforcement des analyses sur les approvisionnements en matières premières sous réserve de disposer de solutions pour assurer un devenir aux matières premières (projet Syracuse) a été particulièrement discutée et ont contribué au retard des travaux du GT « ASAP ».

Toutefois, le 2ème semestre 2019 devrait permettre d’obtenir de premières avancées concrètes tant d’un point de vue organisationnelle (organigramme, flux d’informations en cas d’alerte…) que technique (proposition de considération de la granulation sous condition…).

Avis salmonelles en filière porcine

Le 20 décembre 2018, l’ANSES a publié un avis et un rapport relatif aux « mesures de maîtrise des salmonelles en filière porcine : état des connaissances et appréciation quantitative des risques ».