Les productions animales - bovins
Le lait
Le marché des produits laitiers industriels se trouve dans une situation relativement équilibrée. Le prix du beurre est beaucoup moins sous tension qu’en 2017 et 2018, tandis que celui de la poudre de lait écrémé se redresse progressivement et s’éloigne du seuil d’intervention.
La production laitière s’avère peu dynamique dans les grands bassins exportateurs mondiaux. Sur les 7 premiers mois de 2019, elle est globalement stable au sein de l’Union européenne et aux États-Unis, tandis qu’elle baisse de 0,7 % en Nouvelle-Zélande.
La collecte laitière française 2019 en recul sur les premiers mois de l’année, a renoué avec le profil de collecte de 2018 à partir du mois d’avril. Néanmoins les épisodes de canicule des mois de juin et juillet ont engendré des reculs ponctuels de production.
Selon FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel s’élevait à 334 € les 1 000 l en juin 2019, soit 23 € de plus que l’an passé.
Les fondamentaux en termes d’offre et de demande sont plutôt bien orientés, mais le Brexit et la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine entretiennent un climat d’incertitudes qui pèse sur les marchés. Le manque de dynamisme de la production laitière dans les grands bassins exportateurs mondiaux devrait soutenir les cours pendant les prochains mois, mais les variations attendues resteront certainement modérées.
La viande
Une conjoncture viande bovine morose sur les trois premiers trimestres 2019 :
- Les jeunes bovins pâtissent des difficultés de l’Espagne à maintenir le dynamisme de ses exports, tandis que l’Irlande compte toujours plus de jeunes bovins abattus (+13%/2018 sur 8 mois). En France, la remontée saisonnière semble timide malgré la faiblesse des volumes d’abattage.
- Côté femelles, la hausse espérée des cours sur 2019 ne se sera produite : les cotations des vaches R entrée abattoir FranceAgriMer étaient à 3,80€/kg carcasse en semaine 36 (-1%/2018). En cause : un marché européen déprimé qui conduit à une hausse des imports vers la France.
Fait nouveau : les cours des broutards semblent également sous pression depuis le mois de juillet (mâles charolais 450 kg à 2,53/kg vif en semaine 36 soit -5%/2018). Là encore : les difficultés de l’Espagne pèsent sur les volumes ainsi que le recul de l’engraissement français, à la fois structurel et conjoncturel (sècheresse).
Ajoutons que maintenant que les discussions interprofessionnelles ont avancé la montée en puissance des volumes en Label Rouge devrait s’initier à l’automne.
En veau de boucherie, le marché 2019 a été particulièrement lourd, avec des cours historiquement bas. C’est l’effet d’une progression des volumes abattus aux Pays Bas).