Objectif : zéro déforestation

Notre ambition ?
Faire du durable le standard du marché

 

Duralim opérationnalise son engagement

Il y a bientôt 2 ans, Duralim, plateforme reconnue pour son intérêt en matière de réseau, de partage d’informations et de travail collectif autour de la durabilité de l’alimentation des animaux d’élevage, prenait l’engagement d’atteindre

« 100% d’approvisionnements durables,
 avec un objectif zéro déforestation, au plus tard en 2025 »

Les mois passés ont été jalonnés de groupes de travail, réunissant 56 membres au total, qui ont défini ensemble le périmètre de l’engagement, son plan d’action et les paliers intermédiaires pour atteindre l’objectif. Il était temps désormais de passer à l’opérationnalisation de l’engagement. Cela a été l’occasion pour Duralim de relever un réel challenge : rassurer l’amont (en particulier les acheteurs) en trouvant des solutions durables sur les plans socio-économique et environnemental, tout en répondant aux attentes de l’aval, qui, s’il n’a pas cédé aux sirènes de WWF attend de Duralim de traiter l’enjeu « déforestation » de façon pragmatique, collective et efficace.

Pour cela, les membres Duralim ont décidé à l’unanimité en réunion plénière du 9 juillet 2019, de travailler avec Earthworm pour la mise en œuvre concrète du volet « soja » de l’engagement. Fort de son expertise avec de nombreux acteurs des filières agricoles et agroalimentaires, en France et dans 125 pays du monde dont le Brésil, cette ONG accompagne Duralim et ses membres afin de lui proposer des solutions efficaces à mettre en œuvre avec les importateurs et les acteurs sur le terrain pour lutter contre la déforestation.

Au-delà de s’assurer de la durabilité de nos tourteaux, nous travaillons collectivement sur la durabilité des graines de soja, afin de faire du soja durable le standard du marché, et stopper collectivement le front de déforestation.



Un engagement cohérent avec les ambitions du gouvernement français…

Ces travaux de DURALIM sont totalement cohérents avec la Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée (SNDI) porté par le gouvernement français.

Duralim a d’ailleurs contribué à l’élaboration de cette stratégie en 2018 et poursuit les travaux au sein du gouvernement : elle fait partie du Comité de suivi restreint de la SNDI, et participe aux différents groupes de travail lancés en 2019.

L’objectif est d’accompagner l’ensemble des acteurs économiques à réduire l’impact de leurs approvisionnements français sur la déforestation.



…et celles de la Commission Européenne

Fin juillet, la Commission Européenne a publié sa très attendue "Communication sur la déforestation". Celle-ci met en lumière ses 5 priorités pour l'Union Européenne :

  • Réduire l'empreinte "déforestation" importée de l'UE : encourager la consommation de produits "zéro-déforestation", créer une plateforme multi-acteurs, évaluer les schémas de certification "zéro-déforestation"
  • Travailler en partenariat avec les pays producteurs : développer des mécanismes d'incitations des producteurs, encourager les chaînes de valeur durables
  • Renforcer la coopération internationale pour stopper collectivement le front de déforestation et encourager la restauration des forêts dégradées : inclure des clauses "conservation des forêts" dans les accords commerciaux internationaux
  • Orienter la finance afin de soutenir les bonnes pratiques d'utilisation des sols : accroître les financements de conservation et restauration des forêts dans les pays producteurs, améliorer le suivi des entreprises sur la déforestation
  • Améliorer la disponibilité et la qualité des données sur les forêts et les chaînes d'approvisionnements : créer un Observatoire de la Déforestation et de la Dégradation des Forêts

Coop de France Nutrition Animale salue ces ambitions, en totale cohérence avec les travaux de DURALIM, et poursuit les échanges avec les autres pays européens pour avoir une approche harmonisée et efficace dans la lutte contre la déforestation, un enjeu mondial et collectif.

Pour plus d'informations sur le sujet, la fiche d'information de la Commission Européenne, ainsi que sa FAQ sont disponibles ici.

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Améliorer les disponibilités en protéines locales

Stratégie Nationale protéines végétales

Le 11 février 2019, le Ministre de l’Agriculture a lancé une grande concertation pour l’élaboration d’une stratégie nationale sur les protéines végétales. Aussi, Coop de France a élaboré un ensemble de propositions au Ministère de l’Agriculture et aux interprofessions concernées.

Ces propositions s’appuient sur la conviction profonde qu’un nouveau plan protéine ne sera efficace que s’il permet le développement de filières économiquement viables sur le long terme, rémunératrices pour les producteurs, créatrices de valeur et répondant aux attentes des consommateurs.

Sur cette base, Coop de France propose de partir de la demande consommateur pour développer les productions de protéines végétales. Ainsi, la demande exprimée par le consommateur en produits alimentaires issus des filières d’élevage « locales » et du potentiel de création de valeur associé doit servir de support pour définir la production de protéines végétales à destination de l’alimentation animale. L’introduction dans les cahiers des charges des filières animales liées à la montée en gamme d’un % minimal de protéines d’origine France pourrait servir de support au développement de protéines végétales à destination de l’alimentation des animaux.

 

Autre volet majeur des propositions des coopératives : sécuriser le revenu des producteurs de protéines végétales en agissant sur 4 leviers : améliorer la profitabilité intrinsèque des cultures protéiques par la recherche, faire évoluer les raisonnements économiques, s’inscrire sur le long terme dans la montée en gamme, soutenir le développement de la filière de transformation aval et valoriser les impacts écosystémiques positifs.

Enfin, le plan protéique devrait, à notre sens, comprendre un volet d’accompagnement des investissements des industries de transformation de manière à réussir la transition énergétique et maintenir de la valeur ajoutée sur le territoire en soutenant la compétitivité.

La stratégie nationale pour des protéines végétales devrait être dévoilée par le Gouvernement à l'automne 2019.

Au-delà de l’assurance des volumes, il convient également garantir la compétitivité des cultures protéiques, ainsi que leur qualité nutritionnelle et technologique, afin d’assurer le succès de ce plan protéine et d’améliorer l’autonomie protéique de l’Europe.



Autonomie protéique : et l'Europe dans tout ça ?

Si le déficit en matières premières riches en protéines (>15%) de la France s’élève à 47% en 2016/2017, l’Europe affiche quant à elle un déficit de 65%. Dans un contexte d’économie mondialisé, un plan protéine harmonisé au niveau européen prend donc tout son sens.

Suite à la consultation publique à laquelle Coop de France a contribué en 2018, la Commission européenne a publié en novembre 2018 son «plan protéine» dans lequel figurait plusieurs recommandations pour développer davantage la production européenne de protéines végétales, parmi lesquelles : « Améliorer le suivi, l’analyse et la transparence du marché européen des protéines végétales, notamment en les intégrant à l’Observatoire du marché des cultures ».

Dans la droite ligne de cette recommandation, la Commission a publié le bilan 2017/2018 de l’UE en matière de protéines pour l'alimentation animale, disponible en lien (ainsi que sa notice explicative).

Ce bilan actualisé inclut désormais les fourrages, et présente l'offre, la demande et le commerce des différentes sources de protéines : cultures de céréales et oléoprotéagineux, co-produits (tourteaux…), sources non végétales (protéines animales, anciennes denrées alimentaires), fourrages (herbe, maïs fourrage, légumineuses fourragères).

Cet outil constitue en tant que tel un tableau de bord qui permettra de mesurer l’impact de la stratégie protéine européenne

Au total, l’UE produit 80% des protéines
qu’elle consomme pour l’alimentation animale.

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Pour un soja durable

Un soja durable, qu'est-ce que c'est ?

Ne pas réinventer l’existant, mais s’en inspirer pour l’améliorer, tel est notre vision.

Duralim s’appuie sur les lignes directrices pour un soja durable, « Soy Sourcing Guidelines (SSGs) » publiées par la FEFAC en 2015. Ce n’est pas une nouvelle certification : ces lignes directrices proposent une grille de 6 principes répartis en 59 critères, tant environnementaux que sociaux ou économiques, pour définir ce qu’est un soja durable. 18 schémas de certification du soja sont aujourd’hui reconnus compatibles avec ces lignes directrices, représentants au total 7,6 Mt de soja en 2017 (source European Soy Monitor, IDH, 2019 : https://www.idhsustainabletrade.com/uploaded/2019/04/European-Soy-Monitor.pdf)  L’outil « Standards Map » développé par la Fefac, et disponible gratuitement en ligne, permet de comparer les spécifications de ces schémas avec les autres certifications existantes sur le soja.

Si la version actuelle des SSGs s’appuient sur le respect de la législation en vigueur dans les pays producteurs de soja, i.e. zéro déforestation illégale, la nutrition animale française, et ses parties prenantes au travers de Duralim, poussent la FEFAC à réviser ses SSGs, pour rehausser le niveau d’exigence et préserver davantage les écosystèmes naturels.



Les acteurs européens de l'alimentation animale s’engagent pour un soja responsable

Le 24 mai 2019, 11 entreprises européennes d'alimentation animale se sont engagées à favoriser l'approvisionnement en matières premières produites de manière responsable, d'origine locale ou importée, couvrant toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement agricole. Dans ce cadre, elles s’engagent, pour leur production européenne d’aliments composés, à s’approvisionner d'ici 2025 en produits de soja responsables, répondant aux critères énoncés dans les lignes directrices FEFAC, qu'ils soient d'origine locale ou importée. Cette déclaration est en totale cohérence avec les travaux menés au sein de Duralim.

Coop de France Nutrition Animale et la FEFAC se sont donc félicités de cet engagement pris par les principales entreprises du secteur de l'alimentation animale et encouragent leurs adhérents à rejoindre la liste des signataires afin de soutenir l'objectif commun d'une transformation du marché en général des produits à base de soja utilisés dans l'industrie européenne de l'alimentation animale.

 



Rapport sur les chaînes d'approvisionnements du soja en Europe

IDH (Sustainable Trade Initiative) a publié le 30 avril 2019 son rapport sur les chaînes d'approvisionnements en soja de l'UE-28, de la Norvège et de la Suisse et les volumes de soja durable (compatibles avec les lignes directrices Soja de la FEFAC) et de soja zéro déforestation disponibles et achetés par le marché européen. Le rapport souligne qu'en France, l'attention pour le soja durable est croissante, du fait de l'engagement du gouvernement français et de la mise en œuvre de la plateforme Duralim. Cliquez ici pour accéder au rapport complet


Volumes de soja compatibles avec les lignes directrices Soja de la FEFAC
 

La Norvège a la part de l'utilisation de soja zéro déforestation la plus élevée (80% de ProTerra et RTRS), mais cela ne représente "que" 525 000 tonnes. A l'opposé, c'est en Italie que le soja zéro déforestation est le moins utilisé en proportion (3%), soit 130 000 tonnes. Aux Pays-Bas, 2 millions de tonnes sont compatibles FEFAC (soja durable), dont 1,2 millions non issues de la déforestation.


Volumes de soja pouvant être considérés “zéro déforestation“