OGM :
La Coopération Agricole Nutrition Animale soutient auprès de la FEFAC et du COPA-COGCA la nécessité d’une définition harmonisée du non OGM au niveau européen et une révision de la règlementation OGM.
Durabilité :
Accompagner l’adaptation au changement climatique, contribuer avec l’élevage à la limitation des impacts, accompagner la normalisation de méthodes d’évaluation des impacts environnement pour des méthodes partagées et reconnues au niveau européen et international.
- Evaluation des impacts environnementaux : Pérennisation et déploiement auprès des opérateurs du Feed PEFCR.
- Développement d’une charte « Durabilité FEFAC 2030 » :
La FEFAC a lancé en septembre 2020 sa charte durabilité à laquelle EUROFAC a contribué, tant dans sa rédaction que dans son enrichissement en l’illustrant d’engagements concrets pris par la nutrition animale française.
- Déforestation : Faire évoluer les lignes directrices FEFAC vers plus d’ambitions en matière de déforestation
Les contributions d’EUROFAC à la charte durabilité de la FEFAC
Ambition 1 : Contribuer à une production animale et aquacole climatiquement neutre. EUROFAC s'engage à développer un système volontaire pour la collecte et le recyclage des emballages d'aliments pour animaux, pleinement opérationnel d'ici 2024...
Ambition 2 : Favoriser des systèmes alimentaires durables grâce à une efficacité accrue des ressources. EUROFAC travaille à mieux identifier les flux de matières premières vers l'élevage et, à cette fin, participe à la mise en place, d'ici 2022, d'une base de données interprofessionnelle et à l'élaboration d'indicateurs pertinents connexes.
Ambition 3 : Promouvoir des pratiques d'approvisionnement responsables. Les membres d’EUROFAC sont signataires de la charte Duralim, qui engage les entreprises françaises du secteur de l'alimentation animale à s'approvisionner à 100% en matières premières durables, avec un objectif de non-déforestation d'ici 2025.
Ambition 4 : Contribuer à l'amélioration de la santé et du bien-être des animaux d'élevage. EUROFAC participe activement au plan français de réduction de l'utilisation des antibiotiques en élevage, ECOANTIBIO. Ainsi, l'exposition des animaux aux antibiotiques via l'aliment médicamenteux a diminué de 72,5% depuis 2011. Son conseil scientifique publiera d'ici fin 2020 une synthèse des principales contributions de l'alimentation animale à la lutte contre la résistance aux antibiotiques.
EUROFAC, pour son secteur des aliments diététiques pour animaux, soutient et coordonne des groupes de travail chargés de rédiger les dossiers de plusieurs aliments diététiques pour animaux.
Ambition 5 : Améliorer l'environnement socio-économique et la résilience des secteurs de l'élevage et de l'aquaculture. EUROFAC a développé, en partenariat avec TECALIMAN, un observatoire de la sécurité en entreprise afin de mieux identifier les risques pour les salariés et développer des outils de prévention. Un premier kit de sensibilisation des chauffeurs à la sécurité lors des livraisons dans les élevages est déjà opérationnel.
EUROFAC soutient le développement de programmes de formation initiale et continue adaptés aux besoins de la profession et des éleveurs. Un programme de formation innovant pour les technico-commerciaux a été lancé en septembre 2019. Un programme de formation continue pour les employés visant à faciliter la mobilité salariale au sein de l'entreprise est en cours d'élaboration.
Farm to fork strategy :
Le 20 mai 2020, la Commission européenne a dévoilé sa stratégie « Farm to fork », volet agricole et agroalimentaire du Pacte vert européen. Le document de la Commission met en relief la capacité de la nutrition animale à contribuer positivement à la plupart des enjeux auxquels s’attache la stratégie. Ainsi, l’alimentation animale est citée comme levier potentiel pour la réduction des incidences de l’élevage sur l’environnement, la réduction de l’usage des antibiotiques ou le bien-être animal. L’ambition de la stratégie ? Mettre en place un système alimentaire solide et résilient, compétitif, dont l’empreinte écologique et climatique soit réduite. Or, aucun système alimentaire n’est durable sans les productions animales et sans une alimentation durable des animaux d’élevage. Dans ce cadre, les coopératives de nutrition animale ont un vrai savoir-faire qu’elles sont à même de mobiliser et de valoriser au service des filières animales. Pour autant, la vigilance reste de mise pour éviter les injonctions contradictoires entre des objectifs de protection de l’environnement et de limitation des impacts climatiques et des objectifs de protection de la santé des consommateurs, en matière de mycotoxines par exemple.
Politique Agricole Commune :
Renforcer la résilience de l’élevage en France, éviter les distorsions de concurrence intra UE. Faire reconnaitre le rôle de la nutrition animale dans la conditionnalité sans nier les exigences de compétitivité. Ne pas exclure les éleveurs ayant recours aux services des fabricants d’aliments pour animaux. Pour une politique agricole et énergétique qui permette à la nutrition animale un accès à une production européenne de protéines sûre, de qualité et compétitive.
Autorisation des PAT dans l’alimentation des monogastriques :
La feuille de route de la Commission européenne sur les EST a été élaborée en 2005, puis revue en 2010. Elle envisage l’introduction des PAT d’insectes et de monogastriques dans l’alimentation des monogastriques et des poissons sans croisement d’espèce (« règles de non-cannibalisme ») et exclut :
- L’introduction des PAT, quelles qu’elles soient, dans l’alimentation des ruminants
- L’introduction des PAT des ruminants dans l’alimentation des animaux de rente
De fait, les PAT de monogastriques sont autorisés dans l’alimentation des poissons depuis le 1er juillet 2013 et les PAT d’insectes sont autorisés dans l’alimentation des poissons depuis le 1er juillet 2016.
L’introduction des PAT de porcs dans l’alimentation des volailles et des PAT de volailles dans l’alimentation des porcs est désormais à l’agenda de la Commission, concomitamment avec l’autorisation des PAT d’insecte dans l’alimentation des monogastriques, les difficultés techniques (nécessité de disposer de méthodes fiables et discriminantes de détection d’ADN de volailles dans les aliments volailles et d’ADN de porcs dans les aliments porcs pour permettre le contrôle des obligations de « non-cannibalisme ») étant désormais résolues.