Augmentation de la charge à l’essieu : fin de non-recevoir pour le 35T
Dans certaines zones géographiques notamment en montagne, pour des questions d’accessibilité aux élevages, les fabricants d’aliments n’ont pas d’autre choix que d’utiliser des véhicules porteurs, dont les dimensions sont adaptées (véhicules compacts et très maniables) à ces régions.
Depuis 2014, le secteur de la nutrition animale demandait aux Pouvoirs publics d’augmenter le poids total autorisé en charge (PTAC) des véhicules porteurs à 4 essieux, aujourd’hui limité à 32 tonnes.
En 2018, une étude commanditée par le Ministère auprès du CEREMA a conclu qu’un passage à 36 tonnes aurait trop d’impact sur l’usure des chaussées. Malheureusement, cette étude n’a été réalisée qu’à partir de données statiques, alors que des pesées en marche étaient initialement prévues : ceci est un biais important sur les résultats d’agressivité des camions sur les routes.
Suite à la présentation des résultats de cette étude, et pour limiter davantage les effets du transport de marchandises sur la chaussée, La Coopération Agricole Nutrition Animale a, avec le SNIA, formulé une nouvelle demande : limiter à 35 tonnes le PTAC pour les porteurs à 4 essieux et mener une expérimentation sur 5 ans des impacts sur les chaussées.
Malgré l’interpellation de députés sur le sujet par des adhérents des syndicats de la nutrition animale, la demande de réouverture de dossier a été rejetée par le ministère de la Transition écologique, chargé des Transports fin 2019. Nous regrettons que ce projet d’optimisation logistique qui permettrait de réduire le nombre de camions sur les routes et de diminuer les impacts environnementaux n’ait pas été retenu par les Pouvoirs publics.
Décarbonation des carburants
Fin 2019, deux alternatives au gazole, un biocarburant et du gaz naturel/biogaz, ont été présentées aux membres de la Commission Logistique sous l’angle des bénéfices environnementaux associés, impact économique, disponibilité du carburant sur le territoire et contrainte sur les véhicules. Les intervenants ayant présenté les deux alternatives ont souligné le fait que la solution au remplacement du diesel était un mix énergétique, et que les alternatives ne sont donc pas concurrentes.
Contribution aux travaux de refonte de la stratégie Logistique d’Intercéréales
Dans une note du mois de mai 2020 « Contribution de la logistique dans la transformation de la filière céréalière », Intercéréales a partagé son ambition de révision de son modèle logistique, suite à la crise Covid-19. Le programme de travail est pour l’instant surtout axé sur le fluvial, avec l’objectif de développer le potentiel de report modal. Mais Intercéréales souhaite élargir la thématique au fret national dans son ensemble, avec la possibilité à chaque famille professionnelle membre d’apporter des contributions. Une des volontés est notamment d’ouvrir un dialogue entre chargeurs et logisticiens. La Coopération Agricole Nutrition Animale a décidé de suivre ce dossier par le biais de la Commission Logistique afin de partager l’expertise et de porter les besoins du secteur de la nutrition animale dans ce projet.
@Christian Watier pour Passion Céréales