Disposer d’outils de mesure d’impact

Vers une harmonisation européenne de la mesure des impacts environnementaux

Initié en 2014, le projet PEF (Product Environmental Footprint) permet d’évaluer les impacts environnementaux d’une large palette de produits alimentaires, dont les aliments pour animaux au travers du Feed PEF. La Coopération Agricole Nutrition Animale, a participé en 2018 à la construction par la FEFAC, d’une méthodologie de calcul commune entre les différents pays européens, le Feed PEFCR, adaptée au secteur de la nutrition animale. Le Global Feed LCA Institute (GFLI), base de données internationale, a également été créée par la FEFAC afin de fournir des données d’impact environnemental des matières premières reconnues par la Commission Européenne. Depuis 2020, le GFLI est un institut indépendant et travaille au développement d’un outil de calcul d’impact basé sur le Feed PEFCR.

Les outils disponibles
pour la mesure d'impact environnemental

Au niveau français, les trois syndicats de la nutrition animale travaillent à l’amélioration de la prise en main de leurs adhérents de ces outils. En janvier 2020, une journée Duralim « Mesure d’impact de l’alimentation animale : Méthodologie et Outils disponibles » a été organisée afin de présenter la méthodologie de l’Analyse Cycle de Vie (ACV), le Feed PEFCR et la base de données du GFLI. Un certain nombre d’enjeux ont été soulevés lors de la journée : communication vers les fabricants d’aliment, reconnaissance de la base de données française Ecoalim par le GFLI, articulation avec les démarches de mesure d’impact environnemental de l’aval… Ces grands enjeux feront l’objet de travaux à venir.

La montée en puissance du sujet « carbone » et les fortes attentes en matière de réduction de l’impact carbone de l’agriculture affichées tant par les stratégies européennes, que françaises, rendent ces travaux et ces outils d’aide à la mesure de l’impact environnemental de l’alimentation animale plus que jamais d’actualité. Le 17 septembre 2020, la Commission Européenne a notamment annoncé un objectif de réduction de l’empreinte carbone de l’Union Européenne d'au moins 55 % d'ici à 2030, soit 15 points de plus que l’objectif fixé jusqu’ici.

Par ailleurs, La Coopération Agricole Nutrition Animale a mis à disposition de ses adhérents un lexique sur le thème du «Carbone» afin de les accompagner dans la compréhension et l’appropriation de cet enjeu montant.

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Recycler les emballages

La Coopération Agricole Nutrition Animale souhaite mettre en place une filière de collecte et de recyclage des déchets d’emballage des produits de la nutrition animale pour répondre à deux enjeux :

  • Une forte demande des éleveurs de bénéficier de solutions de collecte pérennes et à coût maîtrisé pour tous les déchets : il n’existe pas à ce jour de filière organisée pour les emballages des produits de nutrition animale contrairement à ce qui est fait pour d’autres types de déchets (bidons plastiques vides de produits phytosanitaires et d’hygiène laitière, sacs d’engrais et de semences par exemple).
  • Le respect des obligations qui vont incomber aux fabricants au 1er janvier 2025 concernant les emballages professionnels en application de la règlementation européenne et de sa transposition française.

Afin d’obtenir un système optimal en termes de logistique et de coût, les syndicats de la nutrition animale travaillent à la mise en place d’un système collectif pour toutes les entreprises du secteur basé sur une écocontribution intégrée dans le prix du produit de nutrition (aliment, premix, additifs…) vendu à destination des éleveurs.

L’éco-organisme A.D.I.VALOR a été identifié comme acteur pertinent pour accompagner les acteurs de la nutrition animale dans la mise en place et la gestion d’un système de collecte et le recyclage des déchets d’emballages des produits de nutrition.

Des échanges fréquents avec les entreprises de la nutrition animale au cours du projet ainsi qu’avec les acteurs des filières d’élevage seront nécessaires pour permettre d’aboutir à une solution réaliste pour les producteurs et les acheteurs d’aliments des animaux.

L’étude de faisabilité a été lancée par les trois syndicats en septembre 2020.

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Déployer DURALIM

Duralim est une plateforme collaborative, créée à l’initiative des syndicats de la nutrition animale, ouverte à tous ceux qui agissent au quotidien en faveur de l’alimentation durable des animaux d’élevage. Elle implique tous les maillons des filières agricoles et agroalimentaires, de la production de matières premières jusqu’à la distribution de produits animaux aux consommateurs. Ses 84 Membres sont des entreprises ou des organisations professionnelles, signataires de la charte Duralim. Ils œuvrent chacun à leur niveau pour promouvoir et améliorer la durabilité de l’alimentation des animaux d’élevage. La plateforme constitue un centre de ressources d’intérêt pour ses membres et permet de montrer l’engagement partagé de toute la filière pour une alimentation durable des animaux d’élevage.

Rejoignez DURALIM et devenez signataire ! www.duralim.org
Et pour plus d'informations : https://ra.duralim.org/


 

Photo de famille des 84 signataires Duralim


 


 

Film Duralim


 

Les axes de travail de Duralim aujourd’hui

APPROFONDIR les réflexions menées par Duralim pour continuer à avancer et ne pas être dépassés.
Parmi les réflexions développées au sein de la plateforme Duralim, l’étude confiée au Céréopa sur le surcoût dans les produits animaux finis de l’incorporation de soja et des produits du palme durable dans l’alimentation animale a permis d’aboutir à des données inédites sur l’empreinte soja/palme des différentes filières animales, sur le surcoût pour chacune de ces filières du passage à du soja/palme durable et sur le potentiel gain d’impact environnemental associé à ce changement.

CONSTRUIRE des positions communes au sein de Duralim.
En 2018, les membres Duralim se sont engagés à atteindre un objectif de « 100% d’approvisionnements durables avec un objectif de zéro déforestation d’ici 2025 pour les matières premières destinées à l’alimentation animale ». Duralim continue de travailler à des positions communes, afin de garantir que les solutions développées soient adaptées et reconnues par tous les maillons de la chaîne.

PARTAGER les engagements construits et travaux réalisés avec le gouvernement français.
Grâce à ses travaux sur le soja et son large tour de table, la plateforme a été reconnue par le Ministère de la Transition Ecologique comme acteur pertinent et a été invitée à participer aux groupes de travail menés dans le cadre de l’opérationnalisation de la Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation importée SNDI

HARMONISER les positions « déforestation » à l’échelle européenne.
Un travail de coordination avec les autres initiatives européennes autour de la durabilité du soja a été initié lors d’une réunion informelle des initiatives des pays signataires de la déclaration d’Amsterdam en janvier et a initié le groupe des European National Soy Initiatives (ENSI). Le Groupe ENSI est en train d’être formalisé par la création d’un secrétariat dédié afin d’améliorer le partage d’information et la prise de positions communes.

Duralim a notamment signé une déclaration commune sur les approvisionnements en soja avec d’autres membres du groupe ENSI en février 2020.